Faire avec l'exil
Centre des Archives Diplomatiques à la Courneuve
Exposition temporaire
Lieu d'exposition : Centre des Archives Diplomatiques à la Courneuve
Maîtrise d'ouvrage : Archives diplomatiques du Ministères des Affaires Étrangères
Période : Du12 octobre au 30 décembre 2016
Surface : 135 m2
Desciptif : "Faire avec l'exil" est une réflexion sur la mémoire de l'exil politique uruguayen, sous la forme d'un dialogue scénographique entre différentes sources d'archives : archives diplomatiques, archives des organisations militantes et solidaires en exil et archives de l'intime, témoignages du quotidien. En articulant témoignages, photograhies contemporaines, images et documents d'archive, l'archive retrouve l'épaisseur de l'expérience vécue. Apparaissent alors les zones d'oublis qui se logent, parfois, au coeur du document. Une véritable invitation à découvrir les expériences successives de l'exil, dans un parcours qui conjugue informations historiques et expérience esthétique.
Mission(s) : Conception scénographique, suivi de dossier et suivi de chantier de l'exposition.
Travail réalisé en étroite concertation avec Mathilde Roussigné (commissaire d'exposition à l'origine du projet) et Gaelle Roussigné.
L’exposition consiste en un parcours unique, contraint : elle propose au spectateur de passer par les différentes étapes de l’exil qui se succèdent chronologiquement, en 8 étapes : depuis la sortie du territoire (Sortir) jusqu'au retour au pays (Revenir).
Lorsque le visiteur pénètre dans la salle d’exposition, il se heurte à un mur, il est alors confronté à un espace étriqué, couloir dont on ne voit pas l’issue au premier abord. L’exposition traduit alors spatialement l’expérience d’incertitude et de difficulté à projeter un avenir en France.
De petites photographies perdues sur un grand mur blanc et quelques mots : "Nostalgie. Du grec nostros algos : "mal du retour". Le regards de l'exil sont souvent détournés, retournés. La vie en Europe se fait, pour beaucoup, de cara al Uruguay, le visage tourné vers l'Uruguay."
"Faire avec l'exil" mêle habilement intime et politique. Ainsi au sain du parcours, de fragiles éléments en bois (constructions, étagères,...) renvoyant au mobilier du quotidien côtoient de solides armoires d'archives métalliques. Ca et là sont disposés les documents, tantôt posés, tantôt suspendus.
Le spectateur découvre par la suite une succession d’espaces de plus en plus ouverts. Les différents espaces sont alors délimités sans être pour autant cloisonnés, l’activité politique, la nostalgie, le travail et l’acculturation étant des étapes inextricablement mêlées dans l’expérience exilique uruguayenne.
Deux salles annexes proposent une coupure dans le parcours : l’une présente un cas particulier de militance depuis l’exil, l’autre salle est son pendant collectif : elle visera à reconstituer un local associatif.
Le visiteur a la possibilité de se plonger dans les archives diplomatiques. Des photographies d’archives de manifestations sont fixées sur la table et représentent les attentes de la société civile en matière d’intervention politique et diplomatique. Les archives diplomatiques, elles, sont disponibles sous leur forme traditionnelle : dans de véritables cartons d’archives (reproductions).
Afin d’accentuer la volonté de cette exposition de mettre en avant l’individu et ses témoignages, en fin de parcours, un petit espace est réservé à ceux qui veulent échanger sur l’exposition elle-même, sur la thématique ou bien encore pour ceux qui veulent partager leur propre témoignage.
Les visiteurs sont invités à déposer leurs témoignages dans des cartons d’archives disposés sur la table juste avant de quitter la salle d’exposition. Nous souhaitons ainsi proposer aux visiteurs de constituer fictivement leurs propres fonds d’archives.